A l’étranger : comment le Web décuple la puissance des agences américaines

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Pour les agences immobilières américaines, le Web est un soft power : plus de la moitié des acheteurs ont trouvé leur bonheur sur internet, selon le rapport de la NAR. Une tendance qui ne gomme pas le rôle crucial endossé par l’agent immobilier.

Internet : une source d’information privilégiée aux USA

Vous ne l’ignorez pas : le Net a changé la donne immobilière. L’enquête annuelle publiée par la NAR (National Association of Realtors), la principale fédération américaine des professionnels de l’immobilier, entérine la prise de pouvoir du Web sur le secteur.
En effet, 95 % des acquéreurs déclarent utiliser Internet comme première source d’information tout au long de leur projet immobilier. Ils sont plus de la moitié, toutes générations confondues, à avoir effectivement trouvé leur bonheur sur le Web.
On constate néanmoins que cette tendance concerne d’abord les jeunes générations – les « millennials ». Si 93 % des acheteurs de moins de 36 ans affirment s’être appuyés fréquemment sur Internet pour dénicher leur nid douillet, ce pourcentage baisse à mesure que l’âge des acquéreurs augmente. Plus ils sont âgés, et plus ils sont amenés à contacter un agent immobilier en première instance.

Une visibilité démultipliée

Autre constat : 51 % des acheteurs ont déniché la maison de leurs rêves sur des sites d’annonces immobilières et sur des sites agences. Pour les vendeurs, cette visibilité accrue est un argument de choc, puisqu’ils sont conscients de pouvoir trouver plus rapidement acquéreur grâce à la puissance conjointe des réseaux immobiliers et des portails d’annonces – ce qui accroît leurs chances de vendre dans les meilleurs délais, au prix du marché.

Cette visibilité s’explique par les avantages que revêtent notamment les réseaux d’agence:

  • un fichier unique partagé offrant un important volume d’annonces immobilières ;
  • des biens affichés sur des sites dédiés ;
  • un meilleur travail d’optimisation des pages en SEO et SEA.

 

Bref, aux États-Unis, le réseau fait la force.

L’agent immobilier : un rôle toujours aussi crucial

Toutefois, la puissance du Web n’a pas relégué l’agent immobilier à un rôle de figuration. Si la présence digitale est devenue un levier d’acquisition de prospects incontournable, il n’en demeure pas moins que l’humain conserve une place de choix. L’enquête de la NAR relativise ainsi le poids de la Toile : aux côtés des 95 % d’acquéreurs qui glanent des informations en ligne, ils sont toujours 92 % à faire confiance à leur agent immobilier comme source d’information.

Est-ce si surprenant ? De l’autre côté de l’Atlantique, les métiers de l’immobilier sont pris très au sérieux. La complexité de la réglementation et l’obligation faite aux agents immobiliers de suivre des formations ad hoc ont contribué à bâtir une profession solide, respectée par les acheteurs et les vendeurs. Il en découle que 92 % des transactions sont effectuées par le biais des professionnels, contre seulement 8 % entre particuliers !
L’agent immobilier américain jouit d’une image particulièrement positive. Au-delà de sa connaissance du marché et de son savoir-faire en matière de négociation, il est apprécié pour sa finesse psychologique et sa neutralité – en d’autres termes : l’agent permet d’objectiver la vente.
En gommant l’aspect affectif, il parvient à vendre plus vite et mieux : le prix net vendeur est généralement plus élevé lorsqu’un agent immobilier a pris les rênes de la transaction, avec une différence moyenne qui couvre les honoraires versés au professionnel !

Comment les acquéreurs américains trouvent-ils leur bien immobilier ?

  • Sur internet (51 %)
  • Via un agent immobilier (34 %)
  • En voyant un panneau « à vendre » (8 %)
  • En passant par un proche, un ami ou un voisin (4 %)
  • Dans un journal (1 %)

Ce que nous enseigne cette enquête

Plusieurs enseignements sont à tirer de cette enquête de la NAR :

  • a présence sur le Web est un levier de communication indispensable à l’heure du tout-digital, afin d’accroître le spectre des acquéreurs potentiels ;
  • aux USA, les réseaux d’agences immobilières s’appuient intelligemment sur les possibilités offertes par Internet pour décupler leur puissance de frappe ;
  • in fine, l’agent immobilier reste un interlocuteur privilégié pour toute transaction ; son professionnalisme et ses compétences sont valorisés par acheteurs et vendeurs.

Reste une question : pensez-vous que ces tendances feront tache d’huile sur le marché immobilier français ?

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